Kinomada 2014 : Québec
21 au 28 mars 2014
Dès que j’ai vu l’annonce sur Facebook que les inscriptions étaient ouvertes, le 20 janvier, je n’ai pas trop tardé à m’inscrire à Kinomada – Escale Québec 2014.
Je ne savais pas trop dans quoi je m’embarquais, ni comment cela fonctionnait, mais j’espérais (même si je n’avais pas d’attentes particulières) que cette première expérience soit des plus intéressantes.
Vendredi, 21 mars
Pour bien commencer une semaine de créativité, Kinomada offrait des formations de 3 heures par des professionnels du milieu (jeux d’acteur, scénarisation et prise de son) et j’avais choisi la scénarisation pour en apprendre davantage.
Cet atelier d’écriture était donné par Catherine Breton (productrice, réalisatrice, scénariste et actrice) qui est également la fondatrice des productions Far Est à Québec.
Nous étions une dizaine de personnes (autant d’hommes que de femmes) et j’ai beaucoup aimé l’approche pédagogique de Catherine qui consistait à construire, chacun de son côté puis en groupe, des personnages et des scénarios tout en apprenant des notions de la scénarisation en cours de route.
Même s’il était impossible d’avoir tout le contenu (qui se donne normalement en 8 semaines) en trois heures, j’ai malgré tout appris des choses qui me seront utiles pour mes futurs projets.
Immédiatement après les formations c’était l’ouverture officielle avec une programmation bien chargée:
– Le vernissage de l’installation vidéo de Besma Boukhri, « L’Image Mémoire »
– Le 5 à 7 des organismes en arts médiatiques de Québec
– Une courte projection à 20 h
– Un playlist pour danser grâce à DJ Sam Murdock
C’était un bon début pour réseauter et de socialiser dans une ambiance décontractée.
Samedi, 22 mars
La journée a commencé à 12 h avec la réunion de production. J’étais accompagné de Carol Cloutier et de Luis Dion-Dussault.
Après une introduction des organisateurs les cent participants se sont présentés un après l’autre en précisant leurs besoins pour leur projet ou en spécifiant de quelle façons ils espéraient collaborer durant cette semaine de créativité.
Pour ma part, j’étais ouvert à m’impliquer à la caméra, le son, le montage, la scénarisation et à la figuration, le but étant de m’intégrer à une ou plusieurs équipes.
À 15 h, les présentations terminées, nous avons changé de pièce pour se faire prendre en photo avec une affiche indiquant nos coordonnées et nos champs d’intérêts pour la semaine. Ensuite ce fut une période de réseautage, certains ayant déjà repéré les personnes avec qui ils désiraient collaborer et d’autres qui s’attelaient déjà à leur projet.
La personne timide que je suis a fait que je n’étais pas très à l’aise dans ce tourbillon de tractations alors je ne suis pas resté longtemps, me promettant d’y revenir plus tard.
Dimanche, 23 mars
Au théâtre du Capitole, plusieurs salles permettaient aux gens de décompresser (salon bleu) ou de travailler (salon rouge) en plus de la salle de théâtre où l’on pouvait manger et boire. Se trouvait également derrière la scène un rideau vert 😀 pour ceux à qui l’incrustration serait intéressant pour leur projet.
Sur un mur du salon rouge, j’ai découvert tardivement le mur des célébrités. C’est là qu’il était possible de trouver qui faisait quoi, permettant aux réalisateurs de trouver des collaborateurs.
C’est en soirée, en badaudant à travers les diverses pièces au Capitole que j’ai rencontré Jani Bellefleur-Kaltush et Amanda Roy avec qui j’ai discuté de leur projet pour Kinomada. Elles avaient trouvé une idée de tournage et cherchaient un caméraman et un monteur. J’ai alors proposé mes services et avons convenu d’une heure le lendemain (après le boulot) pour débuter le tournage.
Lundi, 24 mars
Afin d’accommoder l’équipe, j’ai quitté le boulot une heure plus tôt. À 16 h 15 j’étais déjà au Théâtre du Capitole à grignoter un sandwich et une barre de chocolat avant de partir tourner les premières scènes dans le Petit Champlain. Heureusement pour nous, le temps était à notre avantage : bonne luminosité et pas trop froid.
Ensuite, nous sommes retournés au Théâtre du Capitole pour emprunter un trépied (gracieuseté du commanditaire Vidéo Femmes) et manger avant de poursuivre notre route pour La Haute-Saint-Charles.
La logistique du transport a un peu retardé l’agenda. Jani avait publié un peu partout qu’elle cherchait une voiture ou un transport pour le jour du tournage mais c’est le genre de chose qui est difficile de trouver. Nous avons donc opté pour l’autobus. C’est en sortant du théâtre que nous avons croisé un bénévole sympathique (je ne me rappelle plus de son prénom, désolé) qui terminait sa journée et qui nous a offert de faire un détour pour nous déposer.
Le tournage intérieur s’est bien déroulé et nous avons terminé à 22 h 30. Pour retourner le trépied au théâtre du Capitole nous avons pris l’autobus autour de 23 h. Ma journée s’est terminée lorsque j’ai déposé la tête sur l’oreiller à 1 h 15.
Mardi, 25 mars
C’est une autre soirée stimulante qui débute : nous avons commencé le montage du court métrage (moi, Jani et Amanda) autour de 20 h. Initialement, nous avions 12 minutes de prises à condenser en 2 minutes. Ce fut des coupures et des écourtements (de scènes) dignes de Texas Chainsaw Massacre jusqu’à environ 23 h. Ce fut un bon travail d’équipe et mes réalisatrices étaient satisfaites à 75 % du travail accompli.
Mercredi, 26 mars
Le matin en me rendant au boulot, j’ai reçu un courriel de Natacha Morneau qui cherchait un monteur pour son projet. Je ne me suis pas trop avancé car je voulais connaître l’ampleur de son projet.
En avant-midi j’ai travaillé le graphisme du titre du court métrage de Jani et Amanda.
En début d’après-midi j’ai reçu un appel de Natacha qui voulait m’expliquer son projet de vive voix. Elle a bien su se vendre et j’ai pris rendez-vous avec elle pour 19 h. Au théâtre du Capitole, j’ai téléchargé dans mon ordinateur les scènes et les photos de son projet et nous avons discuté de ce qu’elle voulait comme montage.
Ensuite, à 20 h, ce fut la poursuite du montage du court métrage « Cliché » jusqu’autour de 23 h. Il ne restait que des ajustements mineurs à régler et l’ajout de la musique qui n’a pas encore été trouvée.
Arrivé chez moi, j’ai commencé le montage du court métrage de Natacha qui s’intitule « Code blanc« . Je n’ai pas beaucoup avancé dans le montage car je devais redimensionner les images à un format plus adéquat pour la vidéo. Couché à 1 h 30.
Jeudi, 27 mars
Dernière ligne droite avant le dépôt des projets (vendredi midi).
J’ai commencé ma soirée au théâtre du Capitole à 18 h 30 en faisant un peu de social avec Carol Cloutier (qui était en pause de tournage) et avec Luis Dion-Dussault (qui travaillait déjà sur le montage d’un court métrage).
Ensuite, je me suis accordé jusqu’à 20 h pour m’avancer dans le montage du film de Natacha.
Jani est arrivée un peu en retard (vers 20 h 30) mais nous avions déjà commencé le montage, Amanda et moi, en ajoutant la musique et le générique des commanditaires. Les ajustements, les corrections, les exportations et les copies des fichiers ont durée jusqu’à 11 h30.
Par la suite, j’ai attaqué avec Natacha son court métrage.
À 00 h 17 j’ai reçu un message d’Amanda qui m’informait qu’elle a voulu regarder de nouveau le court métrage et qu’il n’y avait pas de son. Un petit moment de découragement mais un peu soulagé tout de même car je n’avais pas encore remis les copies finales.
J’ai donc terminé le montage de Natacha avant de convertir de nouveau correctement les fichiers de Jani et Amanda.
Pour terminer, tous les courts métrages ont été transférés sur le disque externe de Kinomada pour la projection de vendredi soir.
4 h 15, fatigué, j’ai quitté le théâtre du Capitole pour la maison. Je me suis affaissé dans mon lit à 4 h 50 avec aucune difficulté à m’endormir.
Vendredi, 28 mars
Réveillé à 6 h 30 comme tous les matins d’une semaine de travail, je me suis malgré tout assoupi sachant que je retomberais dans les bras de Morphée, gagnant ainsi une demi-heure de sommeil.
La journée de travail n’a pas été trop difficile et plus la journée avançais plus mon énergie revenait. Ce devait être l’excitation de la projection qui me redonnait cette adrénaline.
Après le boulot, un p’tit resto puis une bonne douche avant de reprendre la route pour le théâtre du Capitole.
J’avais convenu avec Amanda et Natacha que je leur remettrais une copie de leur court métrage avant la projection
C’était vraiment intéressant de voir sur grand écran toute cette variété de réalisations qui se sont concrétisées en une semaine.
Vers 23 h 30, durant le deuxième entracte, avec la fatigue cumulée j’ai du quitté mais c’est avec un sentiment du devoir accompli et une grande fierté d’avoir participé à cet événement enrichissant sous toutes coutures.
Conclusions
Je dois avouer que ce fut une semaine variée de sentiments.
Cette aventure s’est finalement avérée enrichissante, j’ai appris des choses qui me seront utiles dans mes projets futurs en plus d’avoir rencontré des gens formidables avec qui j’aurai peut-être encore l’opportunité de collaborer un jour.
J’ai l’intention de renouveler l’expérience l’année prochaine et je compte également participer à un autre laboratoire de création qui est celle de Vitesse Lumière cet automne. 🙂
Choses à retenir:
Le réseautage respecte la règle du 80/20 – socialisez à 80 % pour obtenir 20 % de résultats : n’hésitez pas à surmonter votre timidité.
N’hésitez pas à demander de l’aide pour quoi que ce soit . Kinomada est un laboratoire de créativité collectif et les gens sont en mode entraide.
Si c’est possible, participez à ce type d’événement avec un ou des amis. Il est toujours plaisant de croiser un visage familier et de partager ses expériences.
Gardez en tête que vous avez tout à gagner et rien à perdre.