Le 8 septembre dernier, en prenant un café avec Luis Dion-Dussault, je lui ai demandé s’il comptait réaliser un film pour le Kabaret Kinoïte à Québec et il m’avait répondu tout simplement que non.
Le lendemain, Luis m’a écrit pour savoir si j’avais un scénario comique/absurde pour le prochain Kabaret Kino et ce fut à mon tour de lui répondre dans la négative alors que je n’avais rien en réserve.
Le 14 septembre, tranquille à la maison, je me suis mis à réviser toutes les idées de scénarios que j’aimerais développer et je suis tombé sur quelque chose qui me semblait d’intérêt pour le Kabaret : Bâille Bong, une idée que j’ai retenu le 10 décembre 2014 lorsque ma collègue et moi échangions des bâillements au boulot. Je lui ai alors écrit un synopsis et il a été emballé par l’idée. Je me suis alors informé sur la durée et la date de tombée. J’avais alors deux jours pour accoucher du scénario.
À peine 24 heures plus tard, après deux heures d’écriture (j’étais inspiré), j’ai envoyé le scénario à un Luis enthousiaste comme toujours.
Lors de la soirée de projection, le 20 septembre,ce fut une grande surprise d’entendre les juges déclarer « Bâille Bong » pour le Prix du Jury tout en mentionnant que leur choix s’est porté sur celui-ci particulièrement parce qu’il reflétait bien l’esprit Kino.
J’avoue avec toute honnêteté que la réalisation de Luis avec son équipe pour ce court métrage a surpassée mes attentes : Que ce soit dans le développement de la mise en scène, les prises de vues (Mélissa Guérette) et le jeu des acteurs (Michel Blackburn, Charlie Jutras), je n’aurai pas pu faire mieux. Sans oublier bien sûr la musique (Guillaume Julien /Thinking Animals) et la qualité sonore (Anne-Marie Bouchard) qui contribuent au succès du film.
Le défi a été relevé : Faire bâiller de divertissement une salle. Je leur lève mon chapeau bien haut !

Choses à retenir
Un regard extérieur peut amener un projet au-delà du potentiel escompté. Accorder sa confiance à quelqu’un d’autre sur un projet c’est aussi le laisser évoluer.
Un scénario ne prend vie que lorsqu’il est réalisé